Les femmes en économie
Pourquoi je devrais m'y intéresser?
Les femmes économistes sont responsables de contributions importantes au sein des universités et des institutions de monde entier. Ces contributions sont souvent oubliées ou négligées dans un domaine majorité masculine. Nous aimerions vous encourager à apprendre à connaître ces femmes extraordinaires et leurs idées.
Ce chapitreCette leçon compte 4 parties
- Les Nobel
- Femmes économistes dans le monde
- Femmes économistes au Canada
- L'économie féministe
Qui sont les femmes en économie?
La plupart des économistes sont des hommes, comme l'auteur de ces lignes. Cet état de fait engendre des conséquences pour la discipline, ses sujets de recherche et ses méthodes. Il est important pour les étudiants de tous les milieux de se sentir capables de contribuer à la discipline. C'est pourquoi nous voulons vous faire connaître les femmes économistes les plus importantes.
On aimerait préciser que toutes les femmes économistes ne se considèrent pas nécessairement comme économistes féministes. Parmi les plus brillantes économistes, on retrouve des femmes plutôt conservatrices, comme Anna Schwartz, la co-autrice du livre Une histoire monétaire des États-Unis, 1867-1960, avec Milton Friedman.
Certaines économistes s'intéressent à une analyse genrée de l'économie de par leur maîtrise des outils statistiques. C'est le cas de Anke Becker, de l'université Harvard, qui a découvert récemment la cause historique du patriarcat à l'intersection de l'histoire des religions et l'apparition de l'économie des bergeries au Moyen Orient. Encore, d'autres sont franchement intéressées par une analyse d'économie politique, comme la politicienne et économiste néo-zélandaise Marilyn Waring, dont le livre If Women Counted, a New Feminist Economics (Si les femmes comptaient), est considéré comme une oeuvre fondatrice de l'économie féministe.
Les femmes font partie de l'économie et leur voix est importante
Si vous êtes intéressé par les femmes économistes, vous pouvez consulter ce site qui publie un classement des économistes par le nombre de publications académiques: https://ideas.repec.org/top/top.women.html.
Vous pouvez aussi consulter cette liste publiée sur le blogue du Fonds monétaire international (FMI): https://www.imf.org/en/Blogs/Articles/2021/08/06/women-in-economics.
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Les Nobel
On compte 61 femmes nobélisées, dont trois seulement pour le Nobel d'économie, qui est attribué par la banque centrale de Suède et qui se nomme le Prix Sveriges Riksbank en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel.
Claudia Goldin
Crédit photo: université Harvard
L'économiste de l'université Harvard, Claudia Goldin, s'est vue remettre le prix Nobel d'économie en 2023. C'est la première fois que le prix est remis à une femme sans être 'partagé' avec d'autres hommes. Son livre le plus récent, Career and Family: Women’s Century-Long Journey toward Equity, a été publié en 2022 par la Princeton University Press. C'est le résultat de son intérêt de longue haleine sur le rôle des femmes dans le marché du travail. Goldin trace le chemin parcouru par les femmes pour réduire les écarts salariaux avec les hommes et projette un éclairage nouveau sur la lutte des femmes pour atteindre l'équité dans les tâches du quotidien.
Esther Duflo
Crédit photo: Kris Krug, https://en.wikipedia.org/wiki/Esther_Duflo#/media/File:Esther_Duflo_-_Pop!Tech_2009_-_001_(cropped).jpg
L'économiste française Esther Duflo enseigne au Massachusetts Institute of Technology, près de Boston, et a reçu le prix Nobel d'économie en 2019, avec son mari Abhijit Banerjee. Leurs travaux novateurs mettent en oeuvre des 'expériences' économiques dans un laboratoire fascinant, les pays en voie de développement. Le prix était partagé aussi avec Michael Kremer. Elle est l'autrice de centaines d'articles et de dizaines de livres, dont Repenser la pauvreté (2013) la traduction française du livre Poor Economics: A Radical Rethinking of the Way to Fight Global Poverty, publié en 2012.
Elinor Ostrom
Crédit photo: Holger Motzkau, https://en.wikipedia.org/wiki/Elinor_Ostrom#/media/File:Nobel_Prize_2009-Press_Conference_KVA-30.jpg
Elinor Ostrom est une politologue qui devint la première femme, en 2009, à recevoir le prestigieux Nobel d'économie, en équipe avec l'économiste Oliver Williamson. Elle enseignait à l'université d'Indiana. Ses recherches sur les terres de propriétés communes, les Commons, fait école autant en science politique qu'en économique. Ses travaux permettent d'imaginer une troisième voie pour nos formes d'organisations sociales, entre le capitalisme de marché et le socialisme d'État. Si on doit suggérer une seule lecture, ce serait la Gouvernance des biens communs, pour une nouvelle approche des ressources naturelles (2010).
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Femmes économistes dans le monde
Les économistes suivantes ont toutes contribué grandement à la discipline et sont présentés dans un ordre quelque peu aléatoire.
Joan Robinson
Crédit photo:
Cette économiste britannique était élève d'Alfred Marshall et collègue de John Maynard Keynes. Elle était une économiste théoricienne, dont les modèles étaient reconnus pour leur clarté mathématique. Joan Robinson était une membre de l'école keynésienne et avait participé à la révision de la théorie générale de Keynes. Ses contributions sont importantes, surtout pour l'invention du concept de concurrence monopolistique, un outil majeur de la micro-économie. Elle fut aussi l'autrice d'un modèle de développement économique fondé sur l'interaction entre la croissance du capital et du travail.
Janet Yellen
Crédit photo:
Janet Yellen dirigea la banque centrale américaine (US Federal Reserve) de 2014, à 2018. Elle fut probablement la femme économiste la plus puissante de l'histoire. Elle n'a toujours pas pris sa retraite, œuvrant au ministère fédéral des finances (US Secretary of the treasury) depuis 2021. Du coup elle fut impliquée de près dans la gestion de la pandémie du COVID-19. Yellen obtint son PhD de l'université Yale et enseigna à Harvard, à la London School of Economics, et à l'université de Californie, Berkeley.
Anna Schwartz
Crédit photo: https://www.womenofthehall.org/inductee/anna-jacobson-schwartz/
Économiste new-yorkaise, Anna Schwartz a terminé son PhD à l'université Columbia en 1964 et entra ensuite à la prestigieuse agence National Bureau of Economic Research (NBER). Sa maîtrise des bases de données et son obsession pour les agrégats monétaires l'amena à travailler avec Milton Friedman. Ensemble, ils écrivirent Une histoire monétaire des États-Unis, 1867-1960, qui demeure un des livres les plus importants de l'histoire de la science économique. Schwartz et Friedman arguent que la banque centrale américaine aurait dû mettre en oeuvre une politique monétaire accommodante en 1929, afin d'éviter qu'une récession ne devienne une dépression. Cette leçon pris du galon au fil du temps de sorte que les banques centrales sont très actives sur les marchés, surtout lors de la crise de 2008.
Sadie T. M. Alexander
Crédit photo: University of Pennsylvania
Sadie Alexander est la première femme noire à recevoir un PhD en économie aux États-Unis (University of Pennsylvania, 1921). À cause du racisme et du sexisme, Mme Alexander s'est vue refuser un poste d'économiste dans le métier. Elle persista et termina son droit, passant le barreau en 1927. Ceci dit, elle ne s'empêcha pas d'écrire sur l'économie et une collection de ses textes fut redécouverts récemment par Nina Banks, professeure d'économie à la Bucknell University et présidente de la National Economic Association. Mme Banks regroupa les textes de Mme Alexander dans un recueil publié en 2021 (Yale University Press). Les textes de Mme Alexander portent sur les travailleurs noirs, l'importance de la justice économique. Elle fut aussi la première économiste américaine à appuyer l'idée d'une garantie fédérale d'emploi.
Kate Raworth
Crédit photo: Arbeid & Milieu, https://en.wikipedia.org/wiki/Kate_Raworth#/media/File:Kate_Raworth,_2018_(cropped).jpg
Kate Raworth est reconnue pour son livre La théorie du donut : l'économie de demain en 7 principes (2017). L'image du beignet lui sert pour expliquer les tensions entre la croissance économique, la pauvreté, et les enjeux économiques. Les outils analytiques qui en découlent sont utilisés aujourd'hui par des économistes et experts en politiques publiques dans plusieurs institutions internationales, des gouvernements, et des villes de par le monde. Elle a obtenu sa maîtrise en économie du développement de l'université d'Oxford et a reçu un doctorat honorifique de la Business School Lausanne, en Suisse.
Marianna Mazzucatto
Crédit photo: https://en.wikipedia.org/wiki/Mariana_Mazzucato#/media/File:Mariana_Mazzucato_2016_(cropped).jpg
,Marianna Mazzucatto se spécialise en économie de l'innovation et dans les enjeux liés à la réglementation économique. Son dernier livre, avec Rosie Collington, est une attaque en règle contre les grandes firmes de consultants, notamment McKinsey and Co. (The Big Con: How the Consulting Industry Weakens our Businesses, Infantilizes our Governments and Warps our Economies). Mazzucatto enseigne l'économie au University College London. Elle a obtenu sa maîtrise et son PhD en économie de la New School for Social Research aux États-Unis.
Jane Jacobs
Jane Jacobs était une écrivaine américaine autodidacte. Par ses livres, elle contribua énormément aux domaines de l'urbanisme, de la sociologie et de l'économie. Elle inventa les concepts du capital social, l'analyse éco-systémique, les 'spillovers' de connaissance, le remplacement des importations, et les 'yeux sur la rue'. Les métropoles dynamiques sont dorénavant appelées 'agglomérations Jacobs' en son honneur. Son travail fut applaudi par plusieurs économistes comme Robert Lucas et Edward Glaeser. Plus récemment son travail fut l'objet d'un ouvrage de vulgarisation (Ramsay, 2023), et d'une analyse fouillée de son apport à l'école autrichienne (Ikeda, 2024).
Betsey Stevenson
Crédit photo: University of Michigan. https://fordschool.umich.edu/faculty/betsey-stevenson
Spécialiste du marché du travail, Betsey Stevenson obtint son PhD de l'université Harvard. Elle enseigne l'économie à l'université du Michigan tout en étant chercheur associé au National Bureau of Economic Research. Elle est aussi liée à des universités de Sydney, de Munich, et siège au comité exécutif de l'American Economic Association. De 2013 à 2015, elle conseilla le président américain Barack Obama sur sa politique sociale, le marché du travail et le commerce international. Elle fut aussi l'économiste en chef du ministère américain du travail de 2010 à 2011.
Bronwyn Hughes Hall
Crédit photo: UCLA. https://www.econ.berkeley.edu/profile/bronwyn-h-hall
Chercheure prolifique spécialisée en économie de l'innovation, Bronwyn H. Hall est professeure émérite à la University of California, Berkeley. Elle est aussi chercheure associée au National Bureau of Economic Research et au Institute for Fiscal Studies, du Royaume-Uni. Elle s'occupe de plusieurs revue scientifiques, dont Economics of Innovation and New Technology, et Industrial and Corporate Change. Elle obtint son B.A. en physique de Wellesley College en 1966 et son PhD en économie de l'université Stanford en 1988.
Anke Becker
Crédit photo: université Harvard. https://www.hbs.edu/faculty/Pages/profile.aspx?facId=1205278
Anke Becker enseigne l'économie à la Harvard Business School. Elle se spécialise en développement économique, économie politique, économie du genre, et en économie béhaviorale. Ses récents travaux s'intéressent à l'entrepreneuriat dans les pays en développement. Becker obtint son PhD de l'université de Bonn, en Allemagne. Ses travaux, d'une rigueur statistique exemplaire, sont cités dans plusieurs domaines au delà de l'économie. Notamment, ses études sur l'émergence du patriarcat en coincidence avec l'émergence de l'économie de la bergerie jettent un nouvel éclairage sur le rôle des femmes dans l'économie.
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Femmes économistes au Canada
On vous présente ici une courte liste des femmes économistes au Canada qui exercent une certaine influence sur la recherche et la politique économique au pays. On notera l'existence du comité des femmes économistes (Canadian Women Economists Committee, CWEC), au sein de l'Association économique canadienne. Le CWEC publie un rapport annuel sur la composition des facultés d'économie dans les universités du Canada, ainsi qu'une newsletter trimestrielle au sujet de la diversité, des améliorations aux curriculums, les politiques d'harcèlement sexuel, et les biais de genre dans les évaluations.
https://www.economics.ca/cpages/cwec-home
Diane Bellemare
Crédit photo: Sénat du Canada. https://sencanada.ca/fr/senateurs/bellemare-diane/
Spécialiste du marché du travail, Diane Bellemare est sénatrice au Parlement du Canada. Elle y fut nommée par le Premier Ministre conservateur Stephen Harper en 2012. Elle siège en tant qu'indépendante depuis mars 2016 tout en étant affiliée au Groupe progressiste du Sénat. Mme Bellemare enseigna l'économie à l'Université du Québec à Montréal (UQAM) de 1972 à 1994, et obtint son PhD de l'université McGill en 1981. Elle contribua à de nombreuses organisations. Elle fut PDG de la Société québécoise de développement de la main-d’œuvre (SQDM), dont le mandat est de gérer les programmes de formation de la main-d’œuvre. La SQDM fut dissoute en 1997 lors du transfert des responsabilités du fédéral vers la province. Elle participa aux négociations et ensuite mena la nouvelle entité, la Commission des partenaires du marché du travail, jusqu'en 1999. Elle travailla ensuite à son compte, pour le Fonds de solidarité FTQ, la Chambre de commerce du Québec, le parti politique Action démocratique du Québec (ADQ) et le centre de recherche universitaire CIRANO.
Sherry Cooper
Crédit photo: https://sherrycooper.com/biography/
Née aux États-Unis, l'économiste Sherry Cooper était commentatrice vedette de la télé dans les années 1990 et 2000. Elle était l'économiste en chef et vice-présidente de la firme de courtage de la Banque de Montréal. Autrice de plusieurs livres, elle détient un PhD de l'université de Pittsburgh et travailla à la banque central américaine avec Paul Volcker. Elle tenta de devenir la première femme PDG d'une banque canadienne mais se heurta à un plafond de verre. Elle fonda donc la société Dominion Lending Centres avec son conjoint, Peter Cooper.
Margaret Emily Slade
Professeur émérite à la Vancouver School of Economics de la University of British Columbia. Mme Slade s'intéresse à l'organisation industrielle, soit l'intégration verticale et horizontale des industries. Elle obtint son PhD de la George Washington University.
Ruth Rose
Retraitée de l'Université du Québec à Montréal, Ruth Rose travailla de près avec les groupes de femmes au Québec pendant plus de trois décennies.
Nicole M. Fortin
Professeure à la Vancouver School of Economics (VSE) de la University of British Columbia.
Emanuela Cardia
Emanuela Cardia étudia à la London School of Economics et obtint son PhD de la University of California, Berkeley. Elle enseigne la macroéconomie à l'Université de Montréal.
Margarida Duarte
Professeure d'économie à l'université de Toronto. Ses spécialités incluent la macroéconomie, la finance internationale, la croissance et le développement économique. Duarte travailla aussi comme économiste à la Federal Reserve Bank of Richmond. Elle obtint son PhD de la University of Rochester en 2001.
Nora Traum
Professeure de macroéconomie à HEC Montréal, Traum obtint son PhD de la Indiana University.
Silvia Goncalves
Specialisée en économétrie, Goncalves enseigne à McGill. Elle obtint son PhD de la University of California, San Diego.
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L'économie féministe
Les économistes que nous vous avons présenté ont contribué à une grande variété de perspectives en économie. Certaines d'entre elles sont conservatrices, ou de droite, comme Sherry Cooper et Anna Schwartz. D'autres sont centristes, comme Jane Jacobs, Marianna Mazzucatto et Janet Yellen. Et certaines sont fermement à gauche, comme Esther Duflo, Elinor Ostrom et Ruth Rose.
Encore, certaines économistes sont associées à une école de pensée, comme Joan Robinson, keynésienne affirmée, et Kate Raworth, en développement international. Ces femmes sont toutes économistes, mais pas nécessairement féministes.
Qu'est-ce que le féminisme économique?
Le Feminist Economics est une branche de l'économie qui s'intéresse à des sujets qui sont négligés par la plupart des autres économistes, qui soyons honnêtes, sont surtout des hommes. Ces sujets sont variés. On y inclut l'importance du travail de soins auprès des enfants, des malades et des personnes âgées (care), la violence conjugale, et l'analyse genrée des données économiques. Des enjeux méthodologiques sont aussi impliqués, comme l'importance du travail non-monétisé, et l'approche par capacités dans le marché du travail. L'objectif principal de l'économie féministe est de mieux comprendre l'économie et d'améliorer le bien-être de tous: les enfants, les femmes et les hommes, autant des les économies locales qu'à plus grande échelle.
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_f%C3%A9ministe
Qui sont les économistes féministes?
Parmi les mieux connues, notons Marilyn Waring, Ester Boserup, Marianne Ferber, Drucilla K. Barker, Julie A. Nelson, Nancy Folbre, Diane Elson, Barbara Bergmann et Ailsa McKay.
Marilyn Waring
Marilyn Waring est l'autrice du livre If Women Counted, publié en 1988, et considéré comme texte fondateur de la discipline. Elle fut élue au parlement de la Nouvelle-Zélande et ensuite enseigna la science politique à l'université de Waikato. Son travail critiquait l'utilisation du PIB comme mesure universelle du travail, dans les comparaisons internationales. Le PIB ne tient pas compte du travail non-payé fait par les femmes. Waring siégea sur plusieurs conseils, notamment celui de la banque centrale du pays, le Commonwealth Secretariat, le Secretariat of the Pacific Community, le United Nations Development Programme, le Regional Assistance Mission to Solomon Islands, le International Development Research Centre (Ottawa, Canada) et l'Association for Women's Rights in Development.
Les contributions en économie féministe peuvent se faire dans plusieurs revues savantes. Cependant, il faut noter Feminist Economics, qui est publié par la International Association for Feminist Economics (IAFFE). Elissa Braunstein dirige la publication, qui est aussi professeure et directrice du département d'économie de la Colorado State University.
https://www.feministeconomics.net/
Références
Aligica, P. D. & Boettke, P. J. (2009). Challenging Institutional Analysis and Development: The Bloomington School 1st Edition. Routledge. https://www.routledge.com/Challenging-Institutional-Analysis-and-Development-The-Bloomington-School/Aligica-Boettke/p/book/9780415778213
Banerjee, A. & Duflo, E. (2012). Poor Economics: A Radical Rethinking of the Way to Fight Global Poverty. PublicAffairs. https://www.hachettebookgroup.com/titles/abhijit-v-banerjee/poor-economics/9781610391603/?lens=publicaffairs
Banerjee, A. V. & Duflo, E. (2012). Repenser la pauvreté. Paris, éditions du Seuil, coll. « Les livres du nouveau monde »
Friedman, M. & Schwartz, A. J. (1971). A Monetary History of the United States, 1867-1960.
Ikeda, S. (2024). A city cannot be a work of art: Learning economics and social theory from Jane Jacobs. Palgrave Macmillan.
Ostrom, E. (2010). Gouvernance des biens communs, pour une nouvelle approche des ressources naturelles. Paris, Éditions De Boeck,
1990, trad. française 2010.
Ramsay, C.-A. (2022). Cities Matter, A Montrealer's Ode to Jane Jacobs, Economist. Baraka Books. https://www.barakabooks.com/catalogue/cities-matter/
Rochon, O. (2019). Ruth Rose, économiste au féminin. Revue vie économique, vol. 1, n. 4. https://iref.uqam.ca/wp-content/uploads/sites/56/2019/07/Hommage_Ruth_Rose.pdf
Waring, M. (1988). If Women Counted, A New Feminist Economics. Harper & Row.